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Indru peuple
3 juin 2016

Sommet de la CIRGl Conférence internationale sur la région des Grands Lacs convoqué pour le 14 juin à Luanda

Nous saisissons cette occasion pour présenter nos remerciements pour le rôle constructif que l’Angola joue et les nombreuses initiatives pour la promotion de la paix et de la sécurité dans la région », a-t-il dit. La CIRGL regroupe l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo, République du Congo, la République centrafricaine, le Kenya, l’Ouganda, le Soudan, le Sud-Soudan, la Tanzanie et la Zambie. C’est ce qu’a annoncé lundi dernier à la presse, le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Chikoti, à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit.
Assumant actuellement la présidence tournante de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (Cirgl, l’Angola met toute en œuvre pour marquer son mandat. A cet effet, le sixième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cirgl a été fixé au 14 juin prochain à Luanda.
C’est ce qu’a annoncé lundi dernier à la presse, le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Chikoti, à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit. Said Djinnit a félicité et a remercié le rôle constructif de l’Angola et du leadership du Président José Eduardo dos Santos dans la région des Grands Lacs. L’incapacité de la MONUSCO sur terrain critiquée par un chercheur, spécialiste de la région des Grands Lacs africains. Dans une interview accordée à RFI, André Lagrange, chercheur sur les conflits dans les Grands Lacs, donne son point de vue sur l’incapacité de la Monusco malgré le déploiement de 20.000 casques bleus au Congo.
La MONUSCO est en place depuis 17 ans. Elle compte 20.000 hommes déployés et 1,2 milliards de dollars de budget par an. C’est une mission dont le mandat est de stabiliser le pays et d’asseoir la démocratie. Mais qui, dans les faits, n’arrive pas à faire cesser les tueries dans l’Est de la RDC notamment dans le territoire de Beni et qui peine également à peser sur le jeu politique congolais.  Marc André Lagrange, chercheur sur les conflits dans les Grands Lacs africains  et chercher associé à l’IFRI, institut français des relations internationales donne sont point de vue à ce sujet.
RFI :Est-ce qu’aujourd’hui cette mission des Nations unies, la plus importante et la plus chère de l’histoire de l’ONU est encore justifiée ?
Marc André Lagrange :La MONUSCO, depuis 17 ans, affiche un résultat très peu positif. Effectivement, on peut vraiment se poser la question de savoir à quoi sert la MONUSCO d’autant plus qu’elle a failli à son mandat ; la protection de la population  civile. Les dernières tueries qui ont eu lieu du côté de Beni là où la MONUSCO est  militairement déployée sont vraiment les symboles de l’impuissance de la MONUSCO.
Quelles sont les raisons de cette impuissance ?
La MONUSCO souffre de deux maux principaux qui sont d’abord un terme de crédibilité populaire largement alimentée par sa faiblesse sur le plan militaire. Cela a commencé dès 2006 avec l’incapacité de la MONUSCO à réagir aux troubles qu’il y avait à l’époque autour de Goma et ça s’est cristallisée depuis 2012 avec la chute de Goma où maintenant les populations n’ont plus du tout confiance dans les capacités de la MONUSCO à les protéger.
La chute de Goma en 2012 aux mains du M23 alors que les Nations unies gardaient la ville et la présentait comme sécurisée.
Oui, tout-à-fait, dans son  sursaut d’orgueil, la MONUSCO a essayé de redorer son image et mener des opérations militaires robustes qui ont permis  de neutraliser le M23. Mais, depuis, on voit bien que la MONUSCO n’a pas réussi à neutraliser les autres groupes armés  qui sont actuellement dans le Nord-Kivu. Et les dernières tueries, à quelques centaines de mètres, de sa base pousse à se poser la question de savoir pourquoi cette léthargie militaire.
C’est un problème de mandat, c’est un problème de formation ou de volonté ?
Il y a deux conditions nécessaires pour que les missions de maintien de la paix puissent être efficaces. D’abord, une convergence d’intérêts de l’ensemble des acteurs pour obtenir un résultat et ensuite, il faut qu’il y ait une vraie volonté de la part de l’ensemble des acteurs et des pays contributeurs de troupes de mettre en application le chapitre 7  des Nations unies qui autorise les Nations unies à  recourir à la force pour neutraliser réellement les menaces. Pour le M23, disons que pour cette menace là, il y avait la nécessité de la neutraliser à cet instant là. Donc, là on a le résultat. Mais, maintenant, il y a des divergences sur les menaces à neutraliser en priorité. On a une léthargie militaire et des casques bleus qui sont très en retrait  du fait des obstacles majeurs que sont la volonté de ne pas exposer les soldats de pays contributeurs de troupes et une interprétation en minima du chapitre 7. Cela paralyse la machine MONUSCO.
Suite à la chute de Goma, des réformes ont été engagées et le centre. 

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