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Indru peuple
18 juin 2016

L’éducation traditionnelle en Afrique Noire, a portée des limites, dans le domaine de l’éducation est pour toute société.

L’éducation traduit les tendances et les options présentes dans la société et en même temps elle constitue un processus de projection dans le futur » L’éducation se confirme de mieux en mieux comme un facteur décisif de l’émancipation, du développement progressif, harmonieux, politique, économique, social et culturel de la personne humaine et des sociétés.
Le « monde vécu » c’est l’ensemble des activités humaines médiatisées par les structures propres à la société que sont la langue, la culture, la socialisation et les traditions. Sa structuration et sa modification se font en fonction de l’évolution des mœurs et de l’interprétation des valeurs sociales. Le « monde vécu » est le lieu quotidien de nos activités.
Le concept de « système » fait référence à l’ensemble des savoirs qui n’embrassent qu’un élément de la société. La liste peut être longue : système économique, système de santé, système politique, système juridique, système éducatif, etc.
Pour Habermas, la société moderne se caractérise par une « colonisation du monde vécu » par les différents systèmes. Partant, nous pensons que la problématique de l’éducation en Afrique Noire contemporaine doit être posée dans les termes du rapport entre « monde vécu » et « système » : quels liens faut-il, aujourd’hui, établir entre nos « mondes vécus » et nos « systèmes éducatifs » pour imprimer à notre histoire (nos histoires) une orientation soucieuse de l’ouverture à la fois à soi-même, à l’autre et au monde ? Tel devrait être l’enjeu du débat.
Texte n°1. L’éducation traditionnelle en Afrique Noire : portée et limites
« Après la mise au monde, il reste l’éducation. Vivre c’est persévérer dans son être. Et pour une société donnée, c’est par l’éducation qu’elle se perpétue dans son être physique et social. Il s’agit d’un accouchement collectif qui prolonge l’enfantement biologique individuel » (Professeur Joseph Ki-Zerbo, 1990, p. 15).
I. Les caractéristiques principales de l’éducation traditionnelle en Afrique Noire
Par le terme « éducation traditionnelle » nous désignons celle qui prend en compte la richesse profonde du milieu africain. Cette éducation-là se fait généralement par la parole qu’accompagnent l’observation et l’imitation, l’art et le jeu, la musique et la danse. Elle tend à valoriser la cohésion, la solidarité, la primauté du groupe.
Il serait cependant fastidieux d’entrer dans les méandres de toutes les descriptions et monographies sur l’éducation traditionnelle en Afrique Noire. Nous retiendrons donc ses grands principes caractéristiques. A la suite du professeur Lê Thành Khôi (1995), nous distinguerons quatre constantes de cette éducation traditionnelle (ou éducation communautaire)
1. Toute la société est éducative parce que l’enfant est l’enfant du groupe tout entier et non seulement de ses géniteurs. L’éducation a un caractère collectif prononcé, une globalité au niveau des agents. En effet, en Afrique Noire « traditionnelle », la parenté, les pairs, le village participent à son éducation. Tout le tissu social sert de cadre d’action. Tout le monde est concerné par l’éducation même si une place particulière revient aux parents et aux aînés ou à des personnes qualifiées par des tâches spéciales comme durant les moments de rites d’initiations diverses ou d’apprentissage de métiers.
2. L’éducation est globale et intégrée à la vie. L’éducation traditionnelle se fait partout et en toutes occasions, dans le contexte habituel du travail et des loisirs. Elle n’a pas de limitations strictes, elle se donne partout et en tout temps, car elle se moule à la vie. Elle est constante et permanente comme le relève Désalmand (1983) : « L’éducation traditionnelle, du fait qu’elle se confond pratiquement à la vie concrète du groupe, est liée à tous les instants de cette vie, (…) L’individu formé l’est aussi tout le temps » (p. 21). Seule l’initiation échappe à cette règle. Elle se passe généralement dans un bois sacré et concentre dans un temps déterminé toutes les connaissances qui permettent aux jeunes d’assumer leurs responsabilité dans la société. Cette éducation-là est donc parfaitement adaptée au milieu et répond à ses besoins. C’est ainsi par exemple que l’enfant sera vite intégré dans le circuit de la production. La participation à la production n’a pas uniquement une valeur didactique. Elle est de plus en plus reconnue comme un facteur essentiel, comme un paramètre indispensable pour faire reculer la pauvreté, l’exclusion ou les incompréhensions, et pour faire progresser les idéaux de démocratie, de paix, de justice sociale et, finalement, apte à contrecarrer les oppressions et les guerres. En outre, l’éducation est considérée, de plus en plus, comme la clef qui permet d’établir et de renforcer la démocratie, d’ouvrir la voie au développement durable à visage humain et d’une paix fondée sur la tolérance et la justice sociale. Il s’en suit qu’elle agit de plus en plus comme l’outil principal de la transformation sociale et du renouveau science politique.

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